En face de l’Hôtel se trouve le musée du Louvre Lens. Ce deuxième Louvre, lié au musée parisien, fut fondé à l’initiative de l’ancien ministre de la culture...
A votre arrivée à Lens, vous vous demanderez peut-être quelles sont ces monts que l’on aperçoit. Ce sont des collines artificielles formées à partir de résidus. Ces résidus, composés majoritairement de schiste et de grès, proviennent des mines de charbon, exploitées dans le bassin minier jusqu’en 1990. Leur nom « terrils » proviendrait donc du mot wallon « terri » qui désigne un amas de terre et de pierres. Ces débris ont dans un premier temps été extraits des galeries et de la zone d’extraction dans des paniers transportés par les hommes, puis tirés par des chevaux que l’on descendait dans la mine et pour finir, transportés dans des wagons qui montaient jusqu’en haut des terrils, d’où leur forme conique.
Dans les années 1970, ces terrils étaient au nombre de 350. Certains ont été détruits pour marquer un tournant dans l’histoire et faire disparaitre les témoins de cette époque minière. D’autres ont vus dans ces collines noires un emblème du passé et un potentiel de création de richesses. On en recense aujourd’hui 200 dans la région. Ils n’ont pas tous la même structure. Leur forme varie et a évolué au cours de l’histoire. Les premiers terrils étaient plats, apparurent ensuite les terrils coniques, les terrils tronqués en forme de cône avec un sommet plat, les terrils modernes composés d’une multitude de sommets coniques et enfin les terrils cavaliers qui étaient destinés à devenir des voies ferrées.
Bien que certains contiennent des substances toxiques, d’autres ont à l’inverse un environnement biologique unique dans laquelle se sont développés des espèces inconnues dans la région tel que l’Oseille à feuilles d’écusson, le Rosier agreste ou le Chénopode pumilio originaire de Nouvelle-Zélande. Le terril de Pinchonvalles à Avion recense notamment plus de deux cents espèces végétales. Enfin, quelques-uns d’entre eux ont été ouverts au public et transformés pour devenir une base d’accueil de loisirs et d’activités. A Loos-en-Gohelle il est possible de gravir le terril du 11/19 mais la balade n’est pas de tout repos et nécessite d’être bien chaussé, notamment pour ne pas glisser. Le sommet est avec son voisin, le plus haut d’Europe. Il culmine à 186 mètres de haut et permet d’admirer la vue à 360° sur la région. Les amateurs de sport extrême pourront même y pratiquer le parapente. Encore plus original, à Nœux-les-Mines, il est possible de faire du ski sur le terril 42 grâce à l’installation d’une piste synthétique.